La nuit précédente n'avait pas été de tout repos. J'avais pour commencé fait un horrible cauchemar, avec, j'en étais sûr, de la Magie Noire impliquée dedans. En allant me changer les idées dans les corridors, j'étais tombé sur cette maudite Aileen. J'avais été mit au courant qu'elle avait eut quelques soucis, et en voulant l'interroger, je l'avais paralysée. Au moment où j'annulai mon sort, je me suis fais attaquer par cette présence noire. M'enfuyant dans la salle de bains des préfèts, je me fis rejoindre par Aileen, fuyant elle aussi la présence, qui, néanmoins, semblait plus violente avec elle qu'avec moi. En pensant à ça, je ne pus empêcher un sourire de s'afficher sur mes lèvres. Enfin bref, tout ça pour dire que ma nuit avait été plutôt courte.

Heureusement pour moi, je n'avais pas de cours ce matin, et je pus rester au lit un peu plus longtemps que d'habitude. Tandis que le dortoir était plongé dans le silence, je réfléchissais à tout ce qui venait d'arriver. La présence noire, elle ne semblait pas me vouloir de mal, ou du moins, tant que je ne résistais pas à elle. Une fois que l'accèptais, je pouvais la guider, la diriger. Mais je savais que c'était un jeu dangereux, alors il faudrait absolument que j'en parle avec Velislava aujourd'hui, et au plus vite. Malheureusement, elle avait des cours à donner toute la journée, et avant ce soir, aucun rendez-vous avec elle ne serait possible. Lorsqu'enfin je me décidai à sortir du dortoir, je fis un passage par la salle de bain des préfèts. Au début, j'attendis, en silence, mais vu que rien d'anormal se passa, je m'autorisai un bain relaxant. D'un coup de baguette, en sortant, je nettoyai le sang sèché de la veille.

L'estomac vide, je me rendis directement à la tour de l'Horloge. Je n'avais pas faim. Grimper les escaliers me fit le plus grand bien, distrayant mon esprit des récents évenements. Une fois tout en haut, m'asseyant dans la fenêtre, je posai mon dos contre un des bords, mes genoux à moitié repliés contre moi. Respirant à fond, j'observai l'imprenable vue des environs. Mortem, perché autour de mon cou, se montra réceptif lorsque j'insérai en lui tous les souvenirs de la veille, sauf ceux de la confrontation d'Aileen. Tout ce qui touchait de près ou de loin à la Magie Noire et à la présence fut glissé le long d'un filament argenté aux reflets verdâtres, jusqu'à terminer dans Mortem. L'enduisant de tout un tas de protections magiques, je lui sifflai en Fourchelang d'aller se cacher. Presque quinze minutes plus tard, alors que regardait dehors, j'entendis des bruits de pas. Soupirant, je vis ... oh non ... pas lui ! Malgré moi, je souris, tout en disant poliment :

Bonjour professeur Avery. Comment allez-vous ?